16/04/2010

REAL LIFE MYSTERY : THE SOMERTON MAN

               Salut les loulous, c'est encore une fois votre hôtesse de charme qui vient vous vendre du rêve. Bon pour le cas présent la formule n'est sans doute pas appropriée. Disons que ça vous fera au moins voyager puisque l'histoire qui nous intéresse se déroule en Australie, terre des kangourous, des koalas, mais pas des kiwis... eh non...En plus elle se passe en 1948, ce qui ajoute le voyage temporel au géographique.

Et ça c'est trop magnifique.

Je sais pas si vous êtes comme moi, mais je suis une fondue de séries policières (ouiui, on en reparlera...). Ces derniers temps j'en ai beaucoup aimé une qui s'amuse à flirter avec les limites du genre, et celles d'un autre, plus fantastique, et qui s'appelle Fringe. Petite soeur de X-files, elle ne contient comme son aînée que des bons ingrédients: du paranormal à la sauce supra-technologie, de l'inexpliqué saupoudré de théorie du complot...


James Bond et les ptits hommes verts.

Alors oui faut faire gaffe aux dosages pour que le résultat ne soit pas ridicule (Comme, euh... disons... "Roswell" par exemple^^). En somme pour faire passer la pilule des ovni, il conviendra surtout de ne pas oublier la touche de complot, et surtout de garder le mystère le plus inexpliqué possible. Ne tortillons pas, Fringe le fait très bien, même s'il n'y a pas de petits hommes verts, il pourrait aussi bien en apparaître un qu'on ne serait pas plus choqués que ça, et question mystère, je peux bien vous le dire moi qui suis bien avancée dans la série, eh ben j'ai toujours rien compris.

Mais c'est comme tout on se dit "ça pourrait jamais être aussi bien en vrai".

Bon d'accord, la plupart du temps c'est vrai. Des gens tuent d'autres gens, bêtement, avec des armes bêtes, on retrouve le meurtrier, ou pas d'ailleurs, on s'en fout, les gens pleurent, c'est chiant comme la pluie.Mais il arrive des fois où la complexité d'un cas vient se combiner à l'incompétence des policiers en charge, pour créer de ces mystères insolubles particulièrement goûtus.

On a appelé celui-là L'affaire Tanam shud, et son unique protagoniste L'homme de Somerton...de l'endroit où il a été trouvé, tout simplement ^^

Notre maccabbé, le voici :

Je suis la seule à trouver qu'il a des faux airs d'Harvey Keitel...?

On l'a trouvé le 1er Décembre 1948 à 6h30 du matin, à demi allongé, la tête contre un muret, sur une plage de Somerton en Australie. Mort. Il n'avait ni papiers, ni sac sur lui. Il ne portait pas de chapeau, très inhabituel pour l'époque, et toutes les étiquettes de ses vêtements avaient été retirées.

En interrogeant les premiers témoins, qui l'avaient vu à la même place la veille au soir, faisant quelques mouvements anarchiques, puis cessant tout à fait de bouger malgré les moustiques, et constatant l'absence de papiers, les policiers crurent d'abord à un suicide, ou à la mort accidentelle d'un pochtron quelconque. Mais il fallait bien faire une autopsie. Celle-ci fut succincte, mais assez claire : pas d'alcool, aucune blessure d'aucune sorte, aucun poison détectable... On voit que ses organes sont remplis de sang et que sa rate a triplé de volume, mais le légiste n'arrive pas à déterminer ce qui a causé ces symptômes, et donc la mort. Une chose sûre cependant : ce n'était pas une mort naturelle. La cause la plus probable, un poison, inconnu à ce jour. Hum hum.... Ca commence à devenir intéressant, même pour des flics australiens, et pourtant il leur en faut.
Ils commencent alors à faire avec ce qu'ils ont.

On prend des photos. On fait tourner !
Personne n'a jamais vu le type.
On prend les empreintes. On balance !
Aucune police dans le monde entier n'a jamais eu affaire à lui.
Fichier dentaire?
Pareil.
C'est qu'ils commencent à être emmerdés les flics de Somerton, parce que là, vraiment, ils ont que ça...

Mais coup sur coup vont arriver deux jolies petites infos qui vont faire avancer l'affaire... et en même temps pas du tout. Forcément. sinon c'est pas mystérieux.

D'abord on retrouve la valise de l'homme, au dépôt d'une gare toute proche. On fait le rapprochement avec des tickets de train retrouvés sur lui. A l'intérieur : encore du mystère en boîte ! Puisque là aussi, toutes les étiquettes des vêtements ont été retirées ainsi que, semble-t-il, un autocollant sur la valise elle même (il y a des traces de colle). Pour le reste, comme ceux qu'il portait, les vêtements sont de bonne qualité (genre assez cher et tout)

Et puis, (un ptit peu avant ou après, qu'importe) on découvre une petite poche très bien cachée dans son pantalon dans laquelle on trouve ceci :


Un petit bout de papier imprimé, visiblement découpé dans un livre.
Mais qu'est ce que c'est donc que ça veut bien dire?
On va pas être méchants, mais visiblement c'est pas les rednecks australiens qui vont trouver ^^ heureusement il y a alors Franck Kennedy, un journaliste, qui se porte volontaire pour leur expliquer que ce sont les derniers mots d'un livre appelé Le Rubaiyat de Omar Khayyam, et qu'ils signifient en Perse qq chose comme "la fin", ou "fini"

Qu'à cela ne tienne! On a qu'à en parler aux médias

Et en plus ça marche ! Ils reçoivent aussitôt le témoignage d'un homme qui avait garé sa voiture non loin de la plage le jour précédant la découverte du corps, la laissant ouverte. En revenant, il trouva mystérieusement déposé dans sa voiture un exemplaire de ce livre, précisément ! Capilotracté, me direz vous. Eh bien les policiers ouvrent à la dernière page et devinez quoi : les deux derniers mots ont été découpés, oui madame ! Ils font des test plus poussés et devinez quoi : ils prouvent scientifiquement que le petit bout de papier et la page mutilée correspondent parfaitement. C'est bien le même livre. Et c'est de ce livre que naîtra le plus gros du mystère, du mystère bien gros, bien gras, bien dense, plus que les crèmes fouettées de La laitière.

C'est aussi là qu'on voit poindre un des aspects aberrants de l'enquête, qui participent au mystère il faut bien le dire.

Parce que vous voyez le bon samaritain qui débarque avec son livre?
Eh ben on saura jamais qui c'est. Jamais.

La police a décidé de ne pas le noter dans son rapport. Elle n'a pas jugé utile non plus de préciser pourquoi.
Bref, première chose importante qu'on trouve malgré tout dans le livre: un numéro de téléphone. Il s'agit d'une ancienne infirmière et - coïncidence? - elle habite juste à côté de la plage.
(Ah oui, elle non plus on ne saura jamais son nom, mais au moins on saura pourquoi: bientôt mariée, elle dit avoir "peur pour sa réputation" si son nom était associé à l'affaire. Même des années après la mort de la femme, Errol Canny 
le seul homme à connaître sa véritable identité, refusera de trahir sa promesse.)
Elle affirme qu'un homme étrange est effectivement venu demander après elle auprès de ses voisins, mais elle ne sait pas qui et, une fois de plus, préférera rester discrète. Quand on l'interroge à propos du livre, elle se rappelle en effet avoir offert un exemplaire de ce même livre à un soldat nommé Alfred Boxall quand elle était infirmière militaire pendant la seconde guerre mondiale.
Et voilà, on pense avoir trouvé la solution.
Mais non seulement Boxall est vivant, mais il a encore sa copie du livre, et elle est intacte (y compris les deux derniers mots, ouiui!). Merde alors.

Quoi d'autre sur ce bouquin alors?
Eh ben ça :

Une sorte de code manuscrit, visiblement de la main de notre homme. Et c'est ça qui fait que cette histoire est encore célèbre, car ce code continue de passionner les nerds du monde entier. Parmis les plus grands spécialistes du monde, de 1948 à aujourd'hui, aucun n'a réussi à le craquer, et pourtant aucun ne pense qu'il s'agit de simples lettres "randomisées": c'est bien un code, mais d'une complexité et d'une sophistication qui le rendent impossible à déchiffrer, d'autant plus qu'il est court, ce qui ne facilite pas les choses.

Et là? Et là? Si je vous dit message codé et années 50 vous dites, vous dites......?
- Un espion soviétique, maicébiensur !

Voilà pour la petite touche glamour de l'histoire: sur un fond d'écran de fumée, des témoins qui refusent de donner leur noms, des inspecteur qui acceptent sans broncher, et maintenant un code indéchiffrable déposé sur un livre extrêmement rare. Rare à quel point? Ne m'obligez pas à le dire, ça nous amène à une aberration de plus dans cette histoire: à un certain point de l'enquête, jugé inutile, le livre sera détruit. Ouiui, aussi simplement que ça. Et depuis, impossible de remettre la main sur la même édition. 

Et c'est pas faute d'avoir cherché partout.
Cet homme que personne ne semble avoir jamais vu, était peut être un espion très très secret, assassiné de façon toute aussi secrète....

D'autant que les dernières révélations dont je vous ferais part avant de vous laisser achèveront de vous prouver que ce n'était ni un sans abri, ni un anonyme ordinaire :
A un certain moment, il a bien fallu enterrer le corps. Mais pour qu'il reste disponible pour l'étude et l'identification, on demanda à un taxidermiste de faire un moulage de son buste :

Un taxidermiste féru d'anatomie qui fera des remarques intéressantes sur son physique:
Une condition physique excellente et très entretenue (des épaules larges et musclées). Aucune marque de cicatrice ou de callosités quelconques sur les mains, une vraie peau de bébé, pas un travailleur manuel, donc. Des gros orteils presque collés aux autres, comme chez un danseur (qui aurait porté des chaussures pointues, quoi) ainsi que des mollet situés haut, comme chez les femmes portant régulièrement des talons hauts.

Autre petit détail intéressant. Voici une photo prise lors de son enterrement :

Vous voyez l'homme tout à gauche qui baisse la tête en signe de recueillement?
Personne ne sait qui c'est. Toutes les autres personnes présentes ce jour là étaient soit des policiers soit des journalistes ayant suivi l'affaire.

Alors alors alors ?
Il est mystérieux mon mystère ou pas???

Nouvelles pistes:
     On pense aujourd'hui que l'homme de Somerton a sans doute été empoisonné à la digitaline, peut être par le biais d'une cigarette (il avait une cigarette à moitié fumée sur lui quand on l'a retrouvé.) Il avait sur lui un paquet de la marque Army club alors qu'il y avait dedans des cigarettes d'une autre marque, des Kensitas. A l'époque, c'était une pratique courante d'acheter un paquet un peu cher pour se la péter, puis de mettre des cigarettes moins chères dedans. Sauf que les Kensitas étaient plus chères que les Army club... Bizarre, mais pas forcément consistant.
     Des scientifiques en regardant de plus près ont trouvé des caractéristiques génétiques très rares chez notre homme, notamment une anodontie, et la forme spéciale de ses oreilles, une forme qu'on ne retrouve que chez 1 à 2 % de la population caucasienne . Ils pensent aujourd'hui qu'on pourrait comparer son ADN sur une base de données mondiale, pour peut être trouver des descendants, ou des parentés, même éloignées, pour avoir au moins une idée de la région d'où nous vient cette homme littéralement sans histoire.
    Malgré les efforts de plusieurs universités encore sur le coup, plus de 60 ans après, le code reste encore un mystère total

Voilà une petite histoire qui m'a bien plu. Bien sûr je n'ai pas les moyens de TOUT vous raconter dans le détail, sinon on y serait encore demain (d'ailleurs dans mon cas c'est le cas) Mais s'il vous détenez des informations que moi, ou le gouvernement, ignorons
LÂCHEZ MOI *un ptit com* BORDEL DE PUTAIN DE MERDE!
hum hum
Et bisous xxx


Sources :

...et bien d'autres

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Sainte Merde de Dieu , et par Le Christ !
Moi qui adore les conspirations de toutes formes...
Aïe je sens que je vais y passer un moment sur cette affaire ^^.
Merci de me l'avoir faite découvrir en tout cas!

Zyl a dit…

On nous cache des choses ! Je l'ai toujours dit.

Anonyme a dit…

jay kiffay <3

Anonyme a dit…

Super article!!!
Il tient bien en haleine!

Anonyme a dit…

Niiiice

Anonyme a dit…

Vous ne trouvez pas cela bizarre que l'homme tout a gauche lors de l'enterrement ressemble etrangement a une sorte de "collegues" que l'homme de somerton aurait pu avoir ?????

Et est ce moi ou on dirait qu'il a des oreilles etrange comme 1 a 2 % de la population ?

cela parait tres cliché mais si lui etait un sorte d'espion que se soit pour le kgb ou la cia

tout cela prend un sens

Merci

Anonyme a dit…

Ce qui me choque, c'est la taille du cercueil. Aucune des 5 personnes debout devant celui ci ne tiendrait dedans. A moins que ce ne soit l'angle de la prise qui me mette en défaut.
Histoire très étrange cependant.

Anonyme a dit…

Ne serait ce pas de cousin de spock!?

Anonyme a dit…

Ya plein de chose que vous n'evoquez pas dans votre article en francais

la dame qu'il cherchait le jour avant sa mort a eu un enfant et qui lui aussi avait comme par hasard les même oreilles que lui et donc que 1 a 2 % de la pop et comme par hasard la même maladie des dents elle aussi très rare.
Que plusieurs année avant ca mort ils ont retrouvés d'autre personne mortes près de la avec exactement le même bouquin.

Et que apparemment la 3eme ligne du message codé serait en fait decryptable de la sort : chaque lettre en majuscule est un debut de mot (ex: JVB = Je vais bien) et que le message de la 3eme ligne donnerait: il est maintenant temps d'aller finir ma vie a somerton............

songeur tout ca !!! ^^

Anonyme a dit…

http://www.adelaidenow.com.au/is-british-seamans-identity-card-clue-to-solving-63-year-old-beach-body-mystery/story-e6frea6u-1226200076344

une piste récente.

Raph a dit…

J'arrive un peu tard ... mais p*tain que cette histoire est bonne !

D'ailleurs, en fouillant sur le net, on peut se rendre compte qu'il n'y a pas grand chose à ce sujet, surtout sur les pages françaises et pourtant, ça envoie comme mystère.

Et puis on sent qu'il y a clairement quelque chose qui a été caché surtout avec cette histoire de livre et j'en passe ...

En tout cas j'ai envie de dire une chose, relance ce blog !

Raph.

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