26/04/2010

[SERIE TV] Quand 6 épisodes suffisent

Hé oui je veux parler ici des mini-série, ces minis shows de 6 épisodes qui, malgré tout quand ils sont bien ficelés, valent toutes les saisons du monde.
En français on appelle ça une télésuite. Mais pas nous, parce que c'est moche.

J'en ai 2 à vous proposer au menu du jour: une connue, une qui l'est moins. Et c'est par celle là que je commencerai :

ANGELS IN AMERICA


Mais pourquoi est-ce aussi peu connu?? Je me le demande...
Parce que c'est vraiment bien. Et avec un casting de fou furieux ! A noter :

Al Pacino (oui madame)

Meryl Streep (qui joue trois rôles différents: saurez vous les retrouver?)

Jeffrey Wright (un acteur qu'on aime, surtout pour son rôle de Jean Michel Basquiat, dans le film éponyme---> A VOIR AUSSI)

Deux acteurs de la série Weeds, l'héroïne et son beauf:
Mary Louise Parker
et
Justin Kirk (le beauf, qui sera ici le héros)

Emma Thompson (qui a eu droit à trois rôles elle aussi)
et
Ben Shenkman (que vous ne connaissez probablement pas, mais moi si pour ses quelques apparitions dans New york USV !)


DE QUOI CA PARLE ?
New York, début des années 80. Le sida, tout jeune à l'époque, fait ses début sur la scène américaine. Le héros, Prior Walter, jeune homosexuel, se retrouve infecté. Il l'annonce à son petit ami, Louis, qui va alors se poser bcp de questions : rester pour voir son amoureux crever? Ou se barrer et vivre avec la culpabilité? Parce que Louis est juif, et comme lui dit un rabbin à qui il pose la question : "les juifs ne connaissent pas le pardon, ils ne connaissent que la culpabilité".

Et voilà de quoi est truffée cette fiction, de subtiles références analytiques au judaïsme (comme dans une scène où Prior lui demande comment ils voient le paradis) mais aussi aux mormons (le personnage de Mary Louise Parker et son mari) et surtout, surtout à l'homosexualité, qui est tout sauf facile à vivre ni pour ces gens là, ni pour les autres (comme le personnage d'Al Pacino par exemple) dans ces années 80 naissantes.

Dans ce contexte déjà riche en sujets à approfondir (mais qui le seront, rassurez vous), Prior reçoit la visite d'un ange (un ange psychédélique, dans une superbe scène à voir absolument) qui lui explique qu'il est le nouveau prophète de ce temps, et que c'est à lui de porter la bonne parole. Bien sûr, Prior croit d'abord à une hallucination, mais après tt cette idée de prophète lui est bien plaisante, d'autant qu'elle commence à coller avec certains de ces symptômes ("je deviens aveugle, comme les prophètes!") ...

Mais cette révélation ne sera que le fil rouge de la série, et pas le thème central, puisque d'autres personnages viendront s'entrecroiser pour raconter leurs histoires.

Malheureusement pour vous les loulous, votre hôtesse vous présente là un bien médiocre travail, puisque je n'ai pas de lien à vous proposer pour cette série... Personnellement je l'ai découverte à 4h du mat' sur France 3, vous conviendrez que c'est un coup de bol. Mais je sais qu'elle existe en dvd, puisque je l'ai offert à une amie il y a 4 ans. Vous me croirez pas, je sais, mais je vous JURE que ça vaut 100 fois le coup de dépenser ses deniers durement gagnés dans cette futile acquisition...
NB : pour ceux que ça intéresse, c'était une pièce à la base.

On aime :
L'analyse du contexte social et culturel de l'amérique de l'époque : juifs, mormons, homos, hommes d'affaires, tout ce petit monde est décortiqué avec brio. Le trait est fin et juste, le résultat est aussi passionnant que poignant, mais jamais mièvre, même quand on cause de la mort. Ca déchire tout sur un tapis volant, quoi.

Mention spéciale :
Deux répliques cultes qui m'ont marquée:

- Mary Louise Parker, à propos des mormons, dont le nom vient de l'ange Moroni qui est venu leur apporter la bonne parole : "So, why don't they call us morons?" ("abrutis" en vf)

- Jeffrey Wright, dans son rôle de grande folle, boa autour du cou, demandant à Ben Shenkmann de quelle couleur est le ciel selon lui, celui ci lui répondant "I don't know... purple?" , lui assène un : "Purple?! What kind of gay are you? This colour here, is mauve !"

(à la suite d'une magnifique scène opposant le personnage juif au personnage noir, mettant en lumière une problématique bien américaine, et là encore, passionnante)

(Et je ne dis que ça parce qu'il y a tellement de cultissime en 6 épisodes, que ç'en est presque insoutenable)


La deuxième série du jour :

JEKYLL

Oui je sais vous connaissez déjà probablement.
Moi je l'avais oublié depuis le temps que canal en faisait la promo, et heureusement arte s'est chargé de me le rappeler !
Pour ceux qui connaissent pas encore, il y en a peut être, il ne s'agit pas d'une adaptation du fameux roman, mais plutôt d'une suite dont le roman sera le fil conducteur.
C'est superbe, c'est bien écrit, filmé, joué....

Mais surtout, il y a James Nesbitt
Et, les gars,
C'est pas un putain de beau gosse irlandais, franchement?!
(La minute groupie)
Il est très connu outre manche pour ses rôles dans des séries à succès; et les anglaises sont complètement folles de son corps depuis qu'elles ont vu ça :

Une rose dans le cul, oui. Le romantisme anglais c'est quelque chose.

BREF.
Pour tout ça, et plein d'autres choses encore, faites vous plaisir et faites moi le plaisir de faire un petit tour ici



Y a tout. Il en manque pas une goutte.


Mention spéciale :

Dans l'épisode final, à voir : le plus gros bad-ass de tout les temps

(Pas d'inquiétude, pas de spoil)

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